Page d'écriture, Jacques Prévert

Pour la toute première boîte du Cercle des Poètes Disparus (billet de présentation ICI), mon choix se porte sur la magnifique poésie de Jacques Prévert : "Page d'écriture". [A découvrir ici :  http://www.unjourunpoeme.fr/poeme/page-decriture  ]

Un enfant, des additions, une plume, une cartouche d'encre, des notes de musiques sur une portée... Ce seront les petits objets que Souriceau découvrira dans sa boîte dès la semaine prochaine (à moins que je n'ai le temps de la faire ce week-end).

Il découvrira également ces extraits (il aura le poème en entier après avoir découvert la boîte et son contenu) : 

Deux et deux quatre
Quatre et quatre huit
Huit et huit font seize…

Répétez! dit le maître

Mais voilà l’oiseau-lyre
Qui passe dans le ciel
L’enfant le voit
L’enfant l’entend
L’enfant l’appelle :

Sauve-moi
Joue avec moi
Oiseau!

Et les vitres redeviennent sable
L’encre redevient eau
Les pupitres redeviennent arbres
La craie redevient falaise
Le porte-plume redevient oiseau.

Un petit morceau du début, un autre du milieu, un autre de la fin... pour donner envie à l'envie. 

Mais que va-t'il en faire, Souriceau, de cette poésie une fois découverte ? 

La lire, oui... 

L'apprendre, non.

L'illustrer... peut-être.

La comprendre, oui, c'est le but. Apprendre à comprendre une poésie pour l'aimer, pour s'identifier au petit garçon qui n'en peut plus de ces tables d'addition à apprendre, qui ne rêve que de liberté avec l'oiseau. Faire connaissance avec un enfant qui finalement nous ressemble, lui ressemble. Et puis grandir aussi... les poésies ont le don d'aider les enfants, les adolescents, les adultes, à mettre des mots sur des maux.

C'est le but de mon Cercle des Poètes Disparus... Aider à grandir, ouvrir de nouveaux horizons, s'épanouir, se rendre compte que nous ne sommes pas seuls et que malgré les années qui passent un être humain peut ressentir des sentiments identiques.