Artaban, chapitre 4

Voici la suite des aventures d'Artaban, notre quatrième mage à la recherche de l'Enfant Jésus.

Va t-il le trouver cette fois-ci ? 

Mon texte n'est pas libre de droits. Il est régit par la loi de la propriété intellectuelle 92-597 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000357475/

USAGE RESERVE AU CERCLE FAMILIAL.

Artaban, 4.

Nous avions laissé Artaban et Agapa au camp des bédouins. Artaban venait de guérir la fille du chef et tous ensemble s'apprêtaient à traverser le désert pour arriver à Bethléem afin d'honorer l'Enfant Roi.

Avec les bédouins pour guides, ils ne rencontrèrent aucune difficulté sur leur chemin. En huit jours ils arrivèrent à l'entrée de Bethléem.

En entrant dans la ville, Artaban demanda où était l'Enfant Roi à des passants. Personne ne sut lui répondre. Alors il se mit à parler de l’Étoile qu'il avait suivit depuis la Perse. Un petit garçon lui dit : « Moi je sais où c'est ! C'est pas loin d'ici ! Laissez vos chameaux ici et suivez-moi ! ».

Une fois les chameaux mis en sécurité, la petite troupe partit à pied à la suite du garçon. Au bout de quelques minutes de marche, ils se retrouvèrent devant une étable. Le garçon leur dit que c'est ici qu'est né l'Enfant Roi. Artaban lui demande s'il est certain de ses propos, ce à quoi le garçon répond : « Si tu ne me crois pas, demande donc au vieillard qui habite dans la maison à côté ! ». Artaban va toquer à la porte du vieillard. Il lui demande s'il a vu l'Enfant Roi dans l'étable.

« Si j'ai vu l'Enfant Roi dans l’Étable ! Pour sûr ! Il y avait une telle lumière avec l'étoile sur le toit que je me suis demandé ce qu'il se passait. Quand je suis sortis de ma maison, j'ai vu l'étable illuminée comme si un milliard de bougies l'éclairait ! Et à l'intérieur, se tenait de pauvres gens avec un bébé et un petit âne. Quelques jours après, trois Mages sont arrivés, ils se sont prosterné devant ces misérables et ont offert au bébé des cadeaux somptueux ! Quand ils sont repartis, ils ont dit qu'ils ne passeraient pas par chez Hérode car il voulait tuer les bébés de moins de deux ans, ce pleutre avait peur qu'un nourrisson lui vole sa place de roi ! Ha ha ha ! Un bébé voler la place d'un roi ! Il n'a pas toute sa tête cet Hérode ! » Et le vieillard referme la porte de sa maison... Artaban toque de nouveau. Mais la porte ne s'ouvre plus...

Les bédouins commencent à s'agiter. Pourquoi les avoir fait venir jusqu'ici pour ne voir personne ? Eux aussi attendaient avec impatience de voir l'Enfant Roi pour lui demander fortune... Mais à la place, ils se retrouvent devant une étable et ils apprennent que la famille du bébé roi est pauvre... Cela ne fait pas leur affaire et ils décident de repartir immédiatement dans le désert. Artaban et Agapa se retrouvent seuls, à Bethléem.

Mais où est donc l'Enfant et sa famille ?

« Haheum ! Je suis toujours là, moi ! Et je sais où ils sont partis ! Mais c'est un secret. Pourtant à toi je veux bien le dire, tu as l'air gentil et tu n'es pas envoyé par Hérode, ça se voit. Ceux qui appartiennent à Hérode sont méchants et grossiers. Ils sont venus, ça oui, et ils ont tué tous les bébés de moins de deux ans. Quel massacre ! Ils ont même tué ma petite sœur, ma mère avait beau crier que le bébé n'était pas un garçon, ils n'ont rien voulu savoir ! Les pourritures ! L'Enfant Roi et sa famille sont partis avec le petit âne dans cette direction ! » Et le garçon montre à Artaban et Agapa la direction de... l’Égypte !

Nos deux amis remercient le garçon et retournent à l'entrée de Nazareth pour récupérer leurs chameaux. Mais en arrivant... ils avaient disparu... Les bédouins avaient du les prendre en guise de paiement pour le trajet...

La nuit allait arriver et le garçon a proposé aux deux voyageurs de passer la nuit chez lui. Ses parents seraient heureux de les recevoir pour entendre le récit de leurs aventures et mettrait un peu de baume sur leurs cœurs meurtris par le massacre des innocents.

Le lendemain matin, ils purent trouver sans difficulté deux autres chameaux qu'ils eurent en échange de quelques soins aux habitants. C'est ainsi que nos deux compères prirent la route de l'Egypte... Artaban ne s'avouant pas vaincu, avait toujours à cœur de se prosterner devant l'Enfant Roi.