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2021-01-02T17:03:26+01:00

Artaban, chapitre 3

Publié par Valérie Souricette

Ce nouveau chapitre m'a été soufflé par les premières lignes du chapitre "Au bord des eaux de Babylone" du livre "Le quatrième sage" d'Henry van Dyke. Le reste est venu tout seul, de lui-même.

Mon texte n'est pas libre de droits. Il est régit par la loi de la propriété intellectuelle 92-597 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000357475/

USAGE RESERVE AU CERCLE FAMILIAL.

Artaban 3

 

La semaine dernière, nous avions laissé Artaban et son nouvel ami Agapa à Babylone. Ils venaient de faire connaissance grâce au chamelier qui n'était autre que l'oncle d'Agapa. Ils s'apprêtent désormais à commencer la traversée du Désert pour se rendre auprès du nouveau-né, le Roi des Rois, à Bethléem.

Artaban et Agapa faisaient sensation en traversant Babylone. On n'avait jamais vu de caravane aussi ridiculement petite. D'habitude c'est une quinzaine de chameaux que l'on voyait passer. Mais les gens saluaient le courage de ces deux hommes. Il fallait en avoir pour traverser le Désert !

Il ne leur fallut que quelques heures pour voir s'étaler sous leurs yeux l'étendue de sable. Pas de fruits dans ce désert, juste des buissons, des épines. De sombres arêtes de rochers s'élevaient ça et là comme des carcasses de monstres morts. Des chaînes de montagnes arides et inhospitalières, balafrées par les trace de ruisseaux asséchés. Des dunes de sables trompeuses, proies faciles pour les vents, qui faisaient changer le paysage du jour au lendemain, perdant les voyageurs. Aussi, Artaban préférait-il voyager de nuit afin de suivre l’Étoile. Ce n'est pas Agapa qui l'aurait contredit, il lui faisait une confiance absolue. Après tout, Artaban était mède et mage !

 

Mais dès la première nuit, nos deux amis se perdirent. Ils avaient beau suivre l’Étoile, il n'était pas aisé de se repérer dans le désert avec ce noir d'encre tout autour d'eux. Ils s'arrêtèrent donc, montèrent leur tente, firent un feu de camp pour se réchauffer. Les nuits sont loin d'être chaudes dans le Désert ! Elles peuvent aussi se montrer dangereuses, les chacals rôdent, les scorpions se glissent dans les effets, les serpents s'enroulent sous les sacs posés au sol. Artaban et Agapa ne sont pas rassurés du tout en entendant les rugissement féroces des lions. Heureusement, le feu de camp leur procure une petite lumière et de la chaleur dans cette nuit d'encre.

Alors qu'ils palabrent, ils entendent des bruits de chameaux qui ne sont pas les leurs. En moins de deux, ils se retrouvent encerclés par des bédouins, des habitants du Désert, des nomades. Ils ont l'air féroce avec les flammes du feu se reflétant sur leur peau sombre. Un qui a l'air d'être leur chef, saute à terre et se prosterne devant Artaban, qui fait de même. Le bédouin leur demande ce qu'ils font ici, le fait qu'ils ne soient que deux l'intrigue au plus haut point. Artaban lui raconte alors sa quête. Le bédouin se retourne vers ses compagnons et leur explique qu'ils vont accompagner les deux hommes dans leur périple. Tous ont entendu parler du Dieu du peuple de l'autre côté du Désert. Pourquoi ne pas aller voir ce nouveau roi qui vient de naître ? Cela ne les engage à rien et ils peuvent en retirer des bénéfices. Un roi est réputé être riche... Qui sait...

C'est ainsi qu'Artaban et Agapa se retrouvent avec une dizaine de bédouins, tous montés sur des chameaux. Une caravane aussi grande est sécurisante pour traverser le Désert ! Le voyage va durer huit jours. Mais avant de partir, le chef des bédouins pointe du doigt Artaban... Il s'approche très près de lui, tant qu'Artaban peut sentir son haleine. Le bédouin pose alors son doigts sur une petite fiole de terre cuite qu'Artaban porte en pendentif, signe du mède en Perse. Et il lui dit :

« Tu es mède ! Notre médecine n'a aucun effet sur ma fille. Viens la guérir et seulement après nous partirons avec toi voir le Roi des Juifs. »

Artaban ne peut pas dire non, en tant que mède il se doit de porter secours aux nécessiteux. Et puis il se sent redevable envers le bédouin. Sans lui et ses comparses, Agapa et lui n'arriveraient certainement pas à bon port...

 

La fille du bédouin souffre de fièvre depuis plusieurs jours. Artaban va lui administrer une concoction d'herbes et la veiller toute la nuit et tout le jour suivant, en prononçant des prières étranges. La fièvre tombe et la jeune fille retrouve la santé dès le surlendemain. Ils peuvent enfin se mettre en route pour aller vers l'Enfant Roi.

 

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commentaires
N
merci pour cette suite chère Souricette!<br /> Tu fais une bonne conteuse!<br /> <br /> Bonne Année 2021 pour toi et ta famille!<br /> Que la santé vous accompagne.<br /> Je te souhaite plein d'imagination et de créativité (pour ma plus grande joie :D),de joie, de rires, de bienveillance et une bonne continuation à ton merveilleux blog!<br /> Bises de Nougatine ;)
Répondre
V
Merci Nougatine pour ton joli mot et tes bons voeux !<br /> Très belle année à toi et à ta famille, santé, bonheur, joie, Amour et plein de bonnes choses !<br /> Au plaisir de te relire, j'adore tes interventions :) <br /> Plein de bises !

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